Cheval sur un banc, Alain Quercia

6000 

Bronze, 22 x 18 x 9 cm.
Tirage de 8 exemplaires numérotés et signés.

2019

Œuvre signée, certificat d’authenticité fourni.

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Description

Alain Quercia cherche à comprendre et à rendre visible sa relation au monde en questionnant les êtres contemporains que nous sommes. Pour examiner cette relation il s’est intéressé au point de jonction entre ces deux systèmes : la peau. Cet organe entretient des connexions profondes avec notre cerveau ; c’est lui qui nous fait entrer en contact avec le monde. Il représente une véritable interface, une limite commune détenant des informations sur ces deux systèmes et favorisant la communication dans un mouvement de réciprocité. En ce sens, regarder sa peau revient à regarder l’autre au travers de soi, ou à l’inverse se regarder soi au travers de l’autre ; ce mécanisme engendre l’altérité.

Cet organe est le fil rouge de la pratique de l’artiste. Il le considère autant comme une matière vivante à modeler, qu’un support à la réflexion permettant de révéler le monde qui nous entoure.

Alain Quercia restaure l’importance des connexions à l’autre et la responsabilité que nous avons à son égard. Un environnement familier — que ce soit un paysage ou des gens — finit par ne plus nous toucher. La peau, elle, nous oblige à rétablir ce contact. L’artiste cherche à placer le regardeur dans un inconfort afin qu’il voit à nouveau. Ce peut être par une sculpture proche de l’hyperréalisme — nous éprouvons une forme de fascination à nous voir, ou encore par la fabrication d’un objet insolite : une tête d’homme paraissant tranchée vue de face, mais ayant un corps de chien. Ce rapprochement inattendu déstabilise le spectateur et déclenche une réflexion pour expliquer ce qu’il voit. Il fait alors un pas de côté par rapport à sa posture initiale et élabore une hypothèse, une histoire. En effet, l’incompréhension nous pousse à créer des récits afin de rendre le monde intelligible, à lui donner un sens et ainsi à sortir de l’angoisse de l’inconnu. Pour soutenir ce récit, l’artiste intègre des archétypes — crâne, couronne d’épines, rat— à ses sculptures, notamment dans la série « Persona ». 

Nombreux de ses personnages en céramique sont affublés d’un masque représentant un animal. Le masque symbolise notre réflexe, plus ou moins conscient, à cacher notre véritable nature ; il est aussi un moyen de se révéler dans l’anonymat. À une autre échelle, le mathématicien Alain Connes explique que le temps est un masque sur le monde quantique. Autrement dit, c’est la solution qu’aurait imaginé l’Homme pour expliquer, avec ses propres moyens et facultés, l’univers dans lequel il évolue. La sculpture « L’homme augmenté » est une manière de figurer ce temps, l’importance de la transmission, et de signifier que l’Homme ne pourra s’enrichir que de lui-même (et donc de l’autre) et non en se connectant à une technologie.

Les formes produites par le plasticien sont à la fois sobres et précieuses. Sobres parce qu’il avance son propos sans détour, dans une économie de symboles. Précieuses parce qu’il s’emploie à respecter et magnifier les matières quelles qu’elles soient : tissu, porcelaine, émail, peau, bronze. Il en résulte des pièces que l’on a envie de garder près de soi, comme un oracle qui nous guide.

Informations complémentaires

Poids 7 kg
Dimensions 22 × 18 × 9 cm

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