Description
De l’installation artistique à la pièce de design de luxe
Genèse d’un projet atypique
Artiste et agricultrice travaillant dans le Béarn (64), lors du premier confinement de 2020, Marie Labat a ressenti très fortement la prise de conscience générale pour un retour aux fondamentaux. Cela s’est traduit pour nombre d’entre nous par le besoin de se rapprocher de la terre et de pratiquer les bons gestes ; un retour de la main au travail potager par exemple. Des gestes, qu’elle a observés quotidiennement sur sa ferme, qui lui semblaient ignorés jusqu’alors par la population, sont redevenus des gestes essentiels aux yeux de tous ; un élan commun vers un nouveau monde.
Sa recherche plastique s’est ouverte sur un projet d’installation dont l’essence est la prise de conscience de nos failles, de la nécessaire préservation de notre terre, et de l’omniprésence du numérique. Au fil de l’élaboration de ce projet, la puissance des gestes représentés a suscité chez la plasticienne l’envie de les valoriser dans une production à part entière. Elle a alors établi un inventaire de gestes répartis en plusieurs séries :
- Les prémices du jardin (actuelle collection de foulards)
- La récolte au jardin
- Le verger
- Le soin des animaux
- La pose des clôtures
- Le poulailler…
Parallèlement, son souhait de travailler le foulard lui est revenu à l’esprit et il lui est apparu comme une évidence de travailler ces gestes sur cette surface à la fois accessoire de travail et de mode.
Est alors née la ligne « Des gestes » et la première collection consacrée aux prémices du jardin.
Quand un accessoire de mode se fait étendard
Porter sur soi notre lien à la terre, des gestes retrouvés
Le foulard était un accessoire des tenus de travail. Je me souviens de ma grand-mère coiffée d’un tissu pour exécuter les travaux agricoles. Il la protégeait du soleil et couvrait ses cheveux de la poussière. Cet attribut est devenu accessoire de mode, un objet précieux, décliné de couleurs et de motifs divers, un incontournable des garde-robes. Le carré de soie est une surface potentiellement intéressante à investir pour passer des messages. Plasticienne, je m’en saisis pour en faire l’étendard d’un retour aux gestes en prises avec notre terre.
Porté à la campagne comme à la ville, autour du cou, dans les cheveux, sur l’épaule, mes carrés de soie habillent le corps de l’image d’un geste, ils rendent public le message. Associé au foulard et à ma démarche d’artiste, le corps devient alors objet artistique. Porter des gestes comme une oeuvre d’art pour montrer leur préciosité, leur nécessité, les donner à voir et les faire renaître comme une forme d’engagement. Ainsi, sur un carré de soie, les gestes vivent hors de la galerie, du lieu d’exposition. Ils sont dans notre quotidien, habillent notre paysage de nos nouvelles considérations. Le savoir-faire de nos mains, ses gestes fondamentaux perdus sont à présent retrouvés.
Des foulards rares comme une édition d’art
5 gestes, 5 modèles de foulards tirés à 12 exemplaires chacun et numérotés
À l’image d’un accessoire de haute couture, chaque modèle est fabriqué en une toute petite série de 12 exemplaires. Cela fait de ces foulards des pièces d’exception d’une grande rareté, que seules 12 personnes par motif porteront sur cette terre. Ces 5 éditions numérotées et signées sont comparables à des tirages limités de gravures. Cette rareté participe à leur préciosité, contribue à leur valeur et leur procure un statut d’œuvre d’art. Le fait qu’ils soient créés par une plasticienne n’est pas étranger à cela.
Acquérir l’un de ces foulards, c’est porté sur soi une création originale qui fait sens ; c’est emmené avec soi des gestes précieux pour continuellement nous rappeler ce qu’est l’essentiel ; enfin c’est porter un langage universel et intemporel : l’art !
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