Branche n°7, Marianne Cresson

800 

Branche de pommier, tissu

230x30x15 cm

Accrochage : la branche peut être suspendue à un mur ou directement posée au sol.

Œuvre signée, certificat d’authenticité fourni.

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Description

Transposition et transversalité sont deux termes qui qualifient la recherche plastique de Marianne Cresson. La transposition d’abord parce qu’elle applique les techniques issues de l’artisanat d’art (tapisserie du siège) ou de savoir-faire ancestraux à la création de sculptures contemporaines. Le geste codifié et répétitif d’un métier artisanal la pousse à trouver des moyens de s’en extirper. Elle entre alors dans des états propices à la divagation : elle libère et construit la forme hors de toute contrainte.
La transversalité ensuite car ses œuvres sont chargées d’une esthétique issue de la tapisserie d’ameublement, ou d’objets fonctionnels (raquette xare) au service d’une forme non utilitaire. En naviguant entre art et artisanat, l’artiste enrichit les facettes de son travail. Son leitmotiv est d’ailleurs de ne surtout rien s’interdire.
Si elle a parfois l’impression d’arpenter de multiples voies, en réalité chaque production engendre une nouvelle forme ou vient en nourrir un autre. Cette recherche passe systématiquement par le faire. La forme se construit par le contact direct avec le textile, vecteur émotionnel. Celle-ci est engendrée par une pulsion née en pensée, en rêve ou par la rencontre avec une matière qui agit comme déclencheur.
Figuration-profusion et abstraction-légèreté constituent les deux approches de ses réalisations. La première est liée à l’histoire du siège : chaque époque génère un design singulier qui lui évoque des personnages qu’elle transpose en sculpture. Il s’agit notamment de la série des Bustes et des Tronches qui reprennent l’ensemble des attributs (passementerie, clous d’ornement, crin végétal…) et techniques de fabrication du siège. L’accumulation et la richesse des tissus font de ces objets des pièces fortes à la présence presque humaine.
La seconde provient d’une envie profonde de parvenir à une économie de moyens. Si l’artiste s’inscrit depuis bien longtemps dans une logique de valorisation des matériaux destinés au rebut, logique appliquée à toutes ses séries, elle souhaitait en plus parvenir à épuration esthétique. C’est ce qu’elle déploie dans la série Branche inspirée de la raquette du xare (jeu de balle basque) : une ramure tressée de textile.
Aussi l’ensemble de la pratique plastique de la sculptrice est une langage composé de différents champs lexicaux qu’elle mobilise selon l’émotion qu’elle souhaite générer.
La couleur tient une place prépondérante dans le travail de l’artiste. C’est elle qui va faire vibrer la pièce. La plasticienne la considère comme un langage émotionnel intimement lié à celui du tissu. L’un comme l’autre apportent chaleur et humanité à la pièce produite. Là encore c’est le faire, une forme d’instinct de la main, qui va guider vers les bons accords colorés.
Marianne Cresson trouve ses repères auprès d’artistes telles que Louise Bourgeois, Annette Messager ou encore Joana Vasconcelos. 

Informations complémentaires

Poids 1,3 kg
Dimensions 230 × 30 × 15 cm