Invitation à l’exposition “Les parentèses de V.” | 27 août – 5 septembre

L’exposition “Les parenthèses de V.” se tiendra au Château d’Estrac à Hastingues

Du 27 août au 5 septembre · 14h-19h

43 place du Général Monsabert · 40300 Hastingues


Dans ce contexte si particulier, je me réjouis de vous retrouver et de vous proposer cette exposition. Quel plaisir de pouvoir très bientôt échanger avec vous sur les artistes programmés et leur travail !

Le parti pris décoratif des propriétaires du château d’Estrac, Éric et Rémy, révèle la traversée historique de cette demeure depuis la pose de la première pierre au 14e siècle, jusqu’à la transformation de la façade donnant sur la vallée en 1810. Mobilier, objets d’agréments, pièces de collection sont soigneusement choisis pour appuyer une vérité historique du château et ainsi favoriser une totale immersion du visiteur dans une bâtisse largement remaniée aux 18e et 19e siècles. Entrer dans cette demeure c’est faire un pas dans le passé. 
D’ordinaire pas de référence à l’époque moderne ; aussi y installer une exposition d’art contemporain, c’est comme créer un anachronisme visuel. Le décor habituel du château devient le révélateur des œuvres du 21e siècle. Elles se découvrent et se lisent par contraste et finalement dialoguent avec le passé dans un va-et-vient entre les siècles. On atteint une mise en lumière mutuelle. Ce qui est mis en lumière c’est la nature changée du monde représenté. Le référentiel est le même — un jour sur notre planète — mais la traduction perceptible de ce monde est différente car la planète elle-même a muté. Des formes, des contours, qui sembleraient surréalistes au 18e siècles, ont fait leur apparition, très certainement sous l’influence de découvertes scientifiques venant enrichir le vocabulaire plastique. Les nouvelles technologies, notamment dans le numérique, ont fait l’objet d’appropriation par les plasticiens. Ce qui est intéressant de noter, c’est que certains gestes, eux, ne changent pas. Réalisés il y a un siècle ou aujourd’hui, ils sont identiques et l’exposition en témoigne : techniques de gravure, de porcelaine, de faïence, peinture à l’huile ou encore ébénisterie.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d’information complémentaire. Au plaisir de vous voir à cette occasion et de discuter de cette exposition qui a une saveur si particulière — voilà en effet presque une année que je n’ai pu ouvrir une exposition, les reports se sont succédés… Nous y sommes, enfin !

Virginie

L’exposition ouvre vendredi 27 août à 14h.
Rencontre avec les artistes samedi 28 août à partir de 14h.


Des savoir-faire au service de recherches plastiques singulières

Éliane Monnin et Thomas Loyatho : questionner la matière

Prendre racine, Éliane Monnin, faïence modelée, engobée, gravée, émaillée, cirée, 30x20x20 cm, 2020.

Éliane Monnin, Alain Quercia et Nadège Mouyssinat travaillent la céramique. La première fait reposer des maisons aux racines arborescentes sur des socles imposants, massifs et finalement plus en prise avec la terre que les racines elles-mêmes. Le deuxième interroge les êtres que nous sommes au travers de personnages masqués. Le masque est un attribut qui révèle autant qu’il dissimule. L’artiste nous met face à notre alter ego. La troisième nous extrait du figuratif par l’élaboration de formes pures en porcelaine notamment inspirées de fonctions mathématiques mettant en jeu le rapport équilibre-déséquilibre.


Alain Quercia et Marie-Noëlle Deverre : interroger le vivant

Sculpture en porcelaine et grès par Alain Quercia, représenté par la galerie Virginie Baro
Homme au masque de cheval, Alain Quercia, Grès et porcelaine, 49x15x15 cm, 2017.
Porifera, Marie-Noëlle Deverre, gravure au dépron imprimée sur papier de mûrier, exemplaire unique, 140×90 cm, 2020. 

Thomas Loyatho et Benoît Mauduech explorent le pictural. Le premier travaille la peinture à l’huile sur toile ou sur bois. Il fait de ce fluide une matière vivante qui parfois prend des contours rappelant le réel. Sa palette colorée est envoutante. Si le second s’exprime au travers d’éléments figurés à l’acrylique et la feuille d’or sur toile, il n’en demeure pas moins qu’il peint des paysages et architectures en dehors de tout référentiel connu. Ils sont désertiques, épurés et par certains aspects magiques.


Nadège Mouyssinat et Benoît Mauduech : penser l’irréel

Nùria, Nadège Mouyssinat, porcelaine, 148 cm de hauteur, 2018.
Acrylique et feuille d'or sur toile, architecture géométrique, Benoît Mauduech représenté par la galerie Virginie Baro
The gold mirador, Benoît Mauduech, acrylique et feuille d’or sur toile, 148×89 cm, 2020.

Marie-Noëlle Deverre et Éléonore Deshayes interviennent sur deux murs spécifiques du château. Ceux constellés des pages encadrées du livre « Le temple des muses » (édition de 1742), réalisé à partir des gravures de l’auteur, Bernard Picart, afin d’y introduire leur propre production. La première utilise également la gravure et s’intéresse aux personnages ayant subi des sorts de végétalisation et plus largement au fabuleux. Un bel écho à l’ouvrage. La seconde utilise la ligne, le trait tracé à l’encre pour créer des monochromes de paysages spéculatifs, des paysages au sein desquels ces muses pourraient se mouvoir ?


Grégoire Lavigne et Éléonore Deshayes : glaner dans le paysage

Grégoire Lavigne, sculpture assemblage bois et roche représenté par galerie d'art Virginie Baro
Pilotis 1, Grégoire Lavigne, bois de châtaignier et de buis, roche polyminérale, 80x63x55 cm, 2020.
Encre rouge n°4, Éléonore Deshayes, encre sur plaque de polypropylène, 50×40 cm, 2021.

Claude Billès utilise la photo, puis opère un traitement numérique de l’image qui induit la corruption du fichier. Il introduit volontairement une erreur qui devient alors esthétique. Il en résulte des paysages issus du réel mais ayant basculé vers l’abstraction et la poésie.
Camille Piaton s’emploie à créer des meubles à la présence affirmée et quasi sculpturale. Elle applique une technique innovante du tissage du cuir qui leur donne une dimension picturale car elle compose ses trames telle une peinture.


Camille Piaton et Claude Billès : détourner le réel

Clara, Claude Billès, photographie et traitement numérique, tirage encres UV sur Plexiglas, tirage unique, 65×115 cm encadré, 2020.
Camille Piaton, fauteuil rocking-chair nid d’oiseau en rotin peint, tissage original de l’assise et du dossier en cuir et peaux, une sélection de la galerie Virginie Baro
Le nid d’oiseau, Camille Piaton, rocking-chair en rotin peint, tissage original de l’assise et du dossier en cuir et peaux, 110x60x100 cm, 2018.

Le château d’Estrac, un dictionnaire d’architecture

Appartements meublés et chambres d’hôtes

Au cœur de la bastide d’Hastingues, la vaste demeure est érigée sur un mont rocheux surplombant la rivière des Gaves Réunis. D’abord forteresse médiévale au 14e siècle, elle est largement remaniée aux 18e et 19e siècles pour devenir ce somptueux château doté d’un magnifique parc arboré. 

La décoration intérieure retrace avec finesse les différentes périodes de construction à la manière d’un dictionnaire d’architecture. Les objets chinés chez des antiquaires attestent de la vérité historique recherchée par les propriétaires, Éric et Rémy. 

Il est aujourd’hui possible d’y séjourner en louant un appartement meublé ou façon chambres d’hôtes. Le château accueille également événements privés (mariages, réceptions familiales) et professionnels (séminaires). 
Un cadre fabuleux pour accueillir l’exposition « Les parenthèses de V. ».


Informations pratiques

Les parenthèses de V.

Exposition-vente d’œuvres d’art contemporain
27 août – 5 septembre 2021 | 14h-19h

Le Château d’Estrac
43 place du Général Monsabert · 40300 Hastingues

Rencontre avec les artistes
Samedi 28 août à partir de 14h

Virginie Baro · Commissaire d’exposition

contact@virginiebaro.com
06 84 17 89 57


Le château d’Estrac est à 30 minutes de Biarritz, et moins d’une heure de Pau.

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