« Vibrantes étendues », exposition d’art contemporain

Exposition « Vibrantes étendues »

Peinture | Bas-relief | Sculpture textile | Gravure

16 › 18 juin 2023 | 14 h – 19 h
La Ferme d’Ika
Chemin Ithurbidéa · Saint-Jean-de-Luz

Pour déterminer les lieux de mes expositions, je vais, chaque année, à la rencontre de propriétaires ayant un bien atypique, porteur d’une histoire, ou encore à l’architecture remarquable afin de leur proposer d’y implanter une exposition. L’objectif est d’imaginer une scénographie qui vous montre à quel point des œuvres peuvent animer un espace, un esprit et avoir un apport bienfaiteur au quotidien. Une pièce d’art doit vivre au contact d’un environnement.

C’est dans cet esprit que je contacte Frédérik Gillet, propriétaire de La Ferme d’Ika à Saint-Jean-de-Luz — ancienne ferme Labourdine du 17ᵉ siècle devenue chambre d’hôtes entre ses mains. J’ai été agréablement surprise quand Frédérik m’a dit connaître mon travail sur le Pays basque et qu’elle se réjouissait d’une éventuelle collaboration. La propriétaire, elle-même artiste, s’enthousiasme à l’idée d’ouvrir un peu plus sa maison à l’art et à en faire profiter les habitants du territoire ou curieux de passage. De mon côté, je vois dans ce vaste espace ouvert, un terrain de jeu idéal pour une programmation resserrée autour de trois artistes associant volumes et production en deux dimensions. Un long mur constellé de cadres et de tableaux attire inévitablement mon regard, j’imagine déjà une composition pour interpeller le spectateur.

Le récent travail de la plasticienne Marie-Noëlle Deverre me vient rapidement à l’esprit : une série de sculptures textiles murales de formes abstraites, mais évoquant une faune aquatique et une flore terrestre sérigraphiées sur le mythe de Daphnée et Apollon. De même, je me remémore la visite de l’atelier d’ébénisterie de Johan Praud, et particulièrement son nouvel axe de recherche autour de tondos de bois massif dont il fait vibrer la surface, associant sa sensibilité de plasticien designer à des moyens de technologies avancées. Une problématique autour de surfaces animées se dessine, en me le disant, je finalise ma programmation en retenant le très beau travail du peintre Thomas Loyatho, qui conçoit la peinture comme une projection tactile de sa mémoire sur un espace à réveiller.  

Les trois artistes seront présents vendredi 16 juin à 18 h pour partager le fruit de leurs recherches. Je vous reçois tous les jours de 14 h à 19 h et aurai grand plaisir à vous accompagner dans un éventuel coup de cœur.



Les surfaces animées de trois artistes

L’exposition rassemble trois artistes aux pratiques plastiques bien différentes, mais faisant preuve d’une sensibilité particulière vis à vis de ce qui nous entoure ou de mythes qui ont nourri notre imaginaire.

Marie-Noëlle Deverre

Marie-Noëlle Deverre, plasticienne représentée par la galerie Virginie Baro

La plasticienne explore notre quotidien de la même façon qu’elle étudie le mythe de Daphné et Apollon ; avec une curiosité précieuse, transformant un amas de détritus en paysages organisés révélateurs de notre époque. Elle grave (sur des matrices de cartons) les mythologies de demain. Dans ses mains, la sculpture textile prend des atours de peluche, objet régressif aux formes et couleurs rassurantes que l’on a envie de caresser. Elles évoquent une faune et flore hybridées qui s’animent au gré des illustrations qui les enveloppent.

Série Daphné sur Mars, tissu sérigraphié

Johan Praud

Le plasticien et designer, invité de cette exposition, fait vibrer la surface plane d’un morceau de bois massif par l’usage d’outils numériques neutres, mais manipulés par une sensibilité humaine cherchant à faire basculer nos paysages domestiqués vers des étendues de rêveries où chaque point de vue offre un regard nouveau sur celles-ci à la faveur d’espaces ronds, présentés à nous tels des prélèvements de ces rêveries. 

Ursuya #5, 18 x 5,5 cm, usinage cnc sur châtaignier massif teinté et huilé noir

Thomas Loyatho

Pour le peintre, le blanc inerte de la toile vierge est invariablement neutralisé, dès les premiers instants de la production, non par le dessin d’une composition future, mais par une matière picturale colorée recouvrant systématiquement l’ensemble de l’espace et faisant apparaître, dès les premiers coups de pinceau, comme des rides comparables à celles laissées sur le sable lors du retrait progressif de la mer. Le terrain de jeu est prêt, le rythme ralentit et advient, petit à petit un ondoiement de formes puisées dans la mémoire de l’artiste.

Une diptyque à l'huile sur toile d'un paysage de forêt en montagne proche de l'abstraction, par le peintre Thomas Loyatho, galerie Virginie Baro
Like dyslexia #2, huile sur toile, 2 fois 70 x 50 cm

Informations pratiques

Exposition-vente d’œuvres d’art contemporain
16 › 18 juin 2023 | 14h-19h

« Vibrantes étendues »
La Ferme d’Ika · Chemin Ithurbidéa
Saint-Jean-de-Luz

Rencontre avec les artistes
Vendredi 16 juin 2023 · 18 h

Parking gratuit
Places de parking disponibles “Chemin de Baillenia”, une rue avant de tourner sur le chemin de la Chambre d’hôtes 

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